samedi 27 décembre 2014

La disparition et ...

L’ENSABLEMENT

C’est à monsieur Gérald PHILLIPS Docteur et membre de la société archéologique du Finistère que nous devons en 1969 la première mise au jour du site.

Mais que s’était-il donc vraiment passé pour que la paroisse de Tréménac’h disparaisse ainsi sous le sable ?

La réponse irréfutable a été apportée par Ludovic BELLEC de l’UBO (Université de Bretagne Occidentale), département géographie.

L’analyse granulométrique et comparative du sable prélevé à ILIZ-KOZ et à la grève blanche est éclairante.




Phénomène climatique

Aux XVI, XVII et première moitié du XVIIIème siècles, l’Europe occidentale a vécu un refroidissement général (’petit âge glaciaire’) qui a entraîné une mini régression marine et donc un assèchement des grèves dont la grève blanche qui est dès lors devenue une ‘minière’ (de sable) pour les vents dominants.

Ainsi, selon l’étude de L. BELLEC des vents moyens de 93 km/h ont soufflé de la grève blanche vers ILIZ-KOZ distante de trois cent mètres, ensablant progressivement tout le littoral sous une couche de plus de 2 mètres d’épaisseur, phénomène accentué par la dégradation du cordon dunaire dû au piétinement animal (au XVIIIème siècle de fortes amendes frappaient les propriétaires d’animaux paissant sur les dunes.)

LE DESENSABLEMENT

Vers 1960, le site d’ILIZ-KOZ comportait dans sa partie visible :
  • une inculte, pâture pour les bêtes, sécherie à goémon, de longs filets de sable blanc emplissant les chemins creux au premier souffle du vent, 
  • une croix ancienne tombée dans le fossé et rescellée au sommet d’une stèle gauloise par un anonyme.

A la fin des années 1960, en creusant les fondations d’une future maison d’habitation, des murs faits de mains d’hommes sont mis au jour

Les travaux sont arrêtés et le site demeure en l’état pendant plus de dix ans, la commune n’ayant acquis le terrain qu’en 1977 .

Le désensablement ne reprend qu’à la fin des années 80 sous l’égide de la municipalité, ce qui a permis de révéler l’existence :
  • d’une nécropole médiévale exceptionnelle aux tombes gravées,
  • des ruines d’une église et d’une chapelle,
  • d’une ruelle pavée menant au presbytère